vendredi 3 mars 2017

Revue d'actualité

Ressac - Backlash

Le Texas, qu'on ne présente plus, -il avait déjà tenté d'imposer en 2016 une inhumation pour tous les fœtus avortés-, récidive avec une proposition de loi autorisant le médecin (article en anglais) à se réserver le choix de révéler à la femme enceinte qui le consulte, l'état de santé du foetus qu'elle porte. La future mère serait ainsi incapable de faire le choix informé de mener ou non sa grossesse à terme. Le médecin pourrait être autorisé à trahir son serment, à mentir au moins par omission, à tromper sa patiente, de quoi entamer sérieusement la confiance en son praticien. Ne parlons pas de l'éternel état de mineure, irresponsable, où ces législateurs pensent pouvoir tenir les femmes. A moins qu'il n'y ait des arrières-pensées : les contraindre à procréer, les éloigner durablement du marché de l'emploi où elles sont perçues comme des concurrentes des hommes, et bien sûr, les maintenir dans la faiblesse économique, ce qui alimente un pool de désespérées qui n'auront que la prostitution comme dernier expédient de survie. Ces méthodes d'arraisonnement des femmes sont ancestrales comme le patriarcat.

Trump, les libéraux et l'inutilité économique des femmes

Dans la droite ligne de ce qui se passe au Texas, la virilité toxique ayant repris le pouvoir en la personne de Trump aux USA, des décrets contre les pauvres, donc les femmes, sont signés en rafale : désengagement financier aux agences d'aides nationales et internationales dont les femmes sont principales récipiendaires à cause de leur pauvreté endémique, suppressions d'emplois dans la fonction publique, relances de chantiers liés directement ou indirectement à l'extractivisme, constructions de pipe-lines..., à forte concentration d'emplois masculins : généralement sur ces chantiers, comme lors d'événements à majorité masculine, sessions parlementaires, tournois sportifs.., on observe un afflux de prostituées. L'article, excellent, est à lire en français en suivant ce lien.

Les conjointes d'artisans, toujours pas de couverture sociale.

J'avais rendez-vous cette semaine avec mon assureure pour un point matrimoine. Après avoir évacué le sujet, nous avons parlé boutique commerciale : elle rencontre dans ses activités des artisans-commerçants et donc les conjointes (généralement, ce sont des femmes à 98 %) pour leur vendre des assurances. Elle m'a raconté comment elle marne pour tenter de faire comprendre à Monsieur, et même à Madame, qu'il vaut mieux mettre à l'abri sa conjointe avec une couverture sociale et une assurance en cas d'accident de la vie : divorce, décès, accident, Robert qui part avec la caisse (c'était ma contribution, j'ai vu faire), etc... Toutes les joyeusetés du mariage et de la séparation en somme. Et bien, figurez-vous qu'elle trouve encore des femmes sans couverture sociale en propre alors qu'elles travaillent avec leur mari : secrétariat, comptabilité, tenue d'agenda, travail réel, non fictif mais NON REMUNERE et non déclaré. Elles sont toujours ayant droit du mari. J'ai, moi, déjà rencontré des cas où Robert fait croire à sa femme qu'il la déclare, alors que non. Mais impossible de parler de divorce ou séparation selon mon assureure, c'est la meilleure façon de perdre un client et de faire fuir un prospect. Beau savoir qu'un couple sur deux divorce, rien n'y fait. L'hystérie de l'amourrrrr toujourrrrrs continue ses ravages. Je vais faire œuvre de salubrité publique : Mesdames, si vous passez par ici, exigez un salaire et une couverture sociale, un contrat de séparation de biens, une assurance décès ou invalidité : ils ne tuent pas l'amour, c'est même une preuve d'amour. Faire un testament ne fait pas mourir, là c'est pareil. S'il refuse, barrez-vous ! Vite. Loin. Avant qu'il ne soit trop tard. A la loterie, vous avez tiré un gros sagouin.

Vous avez combien de parts ? 

Me demande une de mes caisses qui vient se servir sur mon compte parce qu'elle a les clés du coffre. Comme le technolecte fiscal ne m'est pas familier, je demande un décodeur : une part, c'est quand vous êtes nokids (nullipare, en obstétrical), célibataire sans personne à charge, me déchiffre-t-on. J'ai effectivement une part, ça me suffit, je ne mange pas la laine sur le dos de la planète moi, je ne balance pas de jouets cassés ni d'électro-ménager dans les rivières, moi ! J'essaie d'être le plus décarbonée possible, si vous préférez. Et bien voilà, me répond mon interlocuteur, vous avez plus d'impôts et de CSG à payer ! Quel monde étrange : on est 7 milliards 300 millions vivant sur la bête, très mal pour plus de la moitié du monde ; ici, pas de place en crèche, ni en maternelle, pas de place dans les universités, chômage incompressible avec plus 140 000 primo-demandeurs arrivant sur le "marché" de l'emploi tous les ans à cause de la natalité française "dynamique" SIC, pas de place en maison de retraite, plus de place dans les cimetières, mais la fiscalité incite à la natalité ? On est vraiment mal barrées.

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